Retour sur le Salon Primevère 2020

Du 6 au 8 mars 2020 s’est tenue la 34ème édition du Salon Primevère, à Eurexpo – Lyon/Chassieu , qui accueille chaque année plus de 30 000 visiteurs. Cette année, l’ambiance avant l’ouverture était particulière avec le Coronavirus ! Le salon aura-t-il lieu ? Les visiteurs seront-ils présents ? Et bien oui, même si l’affluence a été bien moindre que les années précédentes, les organisateurs ont ouvert leurs portes, et ce dans la même ambiance chaleureuse et accueillante que d’habitude !

Véronique et Pierrick
Pierrick, Anne-Sophie et deux belles âmes !
Corinne et WIlliam
Sabine et Nathalie

Nous avons pu tenir notre stand grâce à notre superbe équipe de bénévoles, notamment d’anciens comme William et Nathalie : ” Beaucoup de plaisir à retrouver un projet sincère, intègre, éthique, intransigeant dans sa démarche vertueuse, mené par une primatologue de talent, Amandine Renaud, et une équipe au top. Bravo à tous ! Si je suis reconnaissante envers toute l’équipe, je veux remercier particulièrement Amandine qui est notre cœur et notre tête dans cette histoire. J’ai confiance en elle pour freiner à notre échelle la 6ème extinction des espèces et pour faire notre part. Un merci spécial aussi à Véronique pour son travail incroyable et nécessaire : tu es notre cœur créatif. Du bonheur de vous retrouver et d’œuvrer ensemble si utilement et si efficacement. ”

Pierrick et Anne-Sophie

Pierrick et Anne-Sophie font partis des nouveaux bénévoles ! Ils témoignent : ” Pour notre premier stand P-WAC, direct dans le grand bain ! Bienvenue au milieu du salon Primevère ! Pas de quoi être effrayés puisque nous avons eu la chance de partager ce moment avec Véronique, Secrétaire Générale du projet, qui deux ans plus tôt nous avait fait découvrir l’association. Nous avons taché d’animer le stand et de partager les valeurs qui sont celles de P-WAC avec la même énergie. Un temps d’observation, un léger stress mais lorsque la cause nous tient à cœur, il s’avère qu’échanger et partager avec les visiteurs devient un réel plaisir ! On se donne rendez-vous lors du prochain événement avec l’envie de rencontrer, de partager et d’échanger sur cette fabuleuse aventure qu’est P-WAC.”

Sabine, Corinne et Marion

Marion, jeune recrue, nous donne un aperçu de son expérience au travers d’un touchant message : ” Ce n’est pas facile d’exprimer ce que j’ai ressenti vendredi.  D’abord du stress : est-ce que je vais assurer, est-ce que je vais réussir à transmettre l’âme de P-WAC, ce pourquoi Amandine et toute son équipe œuvrent chaque seconde, chaque jour. Ensuite, l’excitation : sensible depuis toute petite à cette magnifique nature, à son respect, scientifique de formation mais surtout de cœur, maitresse de CP et maman qui œuvre chaque jour pour transmettre ce respect, montrer à nos futures générations le chemin d’ un monde meilleur, OUI je suis trop heureuse de pouvoir me rendre encore plus utile avec P-WAC pour que ce monde meilleur avance ! De pouvoir apporter mon soutien à Amandine qui me touche tellement par son courage, d’essayer comme je peux de lui apporter un peu plus de force chaque jour, de lui montrer qu’elle n’est pas seule, qu’on est là pour l’aider à notre petite échelle.  Enfin, émue : quelles belles rencontres, que de belles personnes, que de force dans laquelle je me retrouve enfin, que de vérité, de courage et de réalité. Amandine est une magnifique personne et est tellement bien entourée. Je ne connais pas tout le monde, mais je ressens une amitié sincère. Alors je dirais Merci pour votre accueil si chaleureux, merci à toi Véronique pour ta bienveillance si rassurante, merci à Amandine de montrer le chemin, pour son admirable courage, merci à vous tous pour votre GENTILLESSE.  Vous êtes une équipe de choc et il en faudrait des tas comme vous dans ce monde, je suis fière d’avoir pu vous aider, et de partager l’âme de P-WAC avec vous et avec les personnes m’entourant.  Je suis de tout cœur avec vous et vous pouvez compter sur moi pour les prochaines actions à venir”

Primevère nous permet de revoir des personnes chères à nos cœurs chaque année !

Corinne (à gauche) et une amie, présentant nos articles
Véronique, Chantal et Amandine (nouvelle recrue !)
Véronique, Charles (notre papi au cœur d’or) et Chantal
Véronique entourée d’amies lyonnaises qui connaissent P-WAC depuis les origines !

Vivement l’année prochaine !

Primevère est une superbe expérience pour nous. Nous revoyons chaque année nos adhérents, et avons la chance de transmettre nos missions à de nouvelles personnes. Voilà là un de nos objectifs premiers : sensibiliser et informer dans la bienveillance. Ceci est permis chaque année, grâce à ce salon !

Merci à tous pour ce grand week-end et nous vous disons, à l’année prochaine !

Refuge pour un céphalophe

P-WAC a recueilli un petit céphalophe

 

Bien que notre action soit principalement axée sur les grands singes, c’est toute la faune en général qui reçoit l’attention de P-WAC, et c’est cet état d’esprit qui a amené notre équipe locale  à secourir et à recueillir dernièrement un petit céphalophe à front noir (Cephalophus nigrifrons), classé en “Préoccupation Mineure” sur la Liste Rouge IUCN Voici son histoire. 

En Juillet dernier, deux hommes arrivent au camp P-WAC sur une moto lestée d’un gros sac solidement harnaché au porte-bagages. Papa Bongalo, le gardien du projet ainsi que Tito, éco-garde, suivi peu après de Célestin qui avait suivi la scène depuis son poste, viennent à leur rencontre et découvrent rapidement la nature de leur butin. Tito appelle aussitôt Amandine : « Venez vite, deux hommes veulent vous montrer une antilope ».

Les deux hommes s’empressent alors de décharger le sac, le sourire aux lèvres, pensant avoir trouvé un acheteur. Le premier prend la parole : « Je viens de très loin pour vous vendre l’antilope. Je l’ai acheté hier à des chasseurs. On peut s’entendre avec le prix...». Amandine et Tito sortent l’animal du sac : Il est en panique et ses pattes sont ligotées et ensanglantées. Dès cet instant, Il a suffit d’un rapide échange de regard entre Amandine et son équipe pour que ces derniers comprennent qu’il faudra parvenir à conserver l’animal et demander aux hommes de partir, sans contrepartie.

Et ce ne sera pas chose facile : l’antilope est leur « marchandise », leur « gagne-pain » et ces hommes ont fait toute cette route jusqu’au site dans le seul but de gagner de l’argent. Qu’importe, P-WAC ne cautionne pas et ne cautionnera jamais l’achat d’un animal sauvage, et fera tout son possible pour que l’animal, condamné, ne reste pas aux mains des braconniers.

Amandine leur demande: « D’où vient l’antilope ? ». « Il a été chassé la veille dans une forêt située à 40km d’ici » répond le premier. « 40 km ! Mais alors pourquoi venir jusqu’ici??? » demande Amandine. Le deuxième homme, jusqu’alors silencieux, prend la parole et explique qu’il est chauffeur à Kinzao Mvuété et qu’il a entendu parler du “parc” de P-WAC et a donc pensé que l’équipe pourrait être intéressée pour acheter l’antilope. Il a donc conduit le vendeur jusqu’au site en espérant qu’il pourrait y  faire une bonne affaire.

Les éco-gardes ont alors fait un travail admirable : En Kyombé, le dialecte local employé par le vendeur, ils ont expliqué qu’à P-WAC aucun animal n’est acheté. Ils expliquent aussi le rôle du projet et le villageois comprend rapidement qu’il n’a pas frappé à la bonne porte…

Célestin explique pour finir que le petit céphalophe doit être conservé au centre pour des soins. Le villageois et le chauffeur s’énervent, commencent à hausser le ton, et demandent à Célestin puis à Amandine d’être compréhensifs, de voir qu’il s’agit là d’un travail difficile : le vendeur a lui même acheté l’animal aux chasseurs et a payé le chauffeur de moto pour venir jusqu’au projet.

Bien que la tension monte entre les visiteurs et P-WAC, l’équipe reste calme, soudée et ferme. C’est alors que semble débuter une dispute entre les deux visiteurs: le villageois entend bien la démarche de P-WAC et la mission de protection de la biodiversité, mais ne comprend pas pourquoi le chauffeur l’a conduit jusqu’ici. Celui-ci, pour sa défense, avoue qu’il connaissait en effet le rôle de P-WAC mais pensait tout de même réussir à convaincre la femme ” Mundélé” (la  femme blanche) de sauver l’animal en l’achetant…

Tito et Célestin demandent alors aux hommes de bien vouloir partir en laissant l’antilope. Et si le villageois, dépité, ne dit plus rien, le chauffeur, lui, réclame que l’on puisse le dédommager au minimum de son essence. L’équipe refuse toujours toute négociation et les éco-gardes les conduisent finalement vers la sortie pendant que Papa Bongalo et Amandine transportent l’animal dans une cage de quarantaine.

L’animal paraît jeune mais semble déjà indépendant, et l’idée est donc de garder le céphalophe au calme, le temps qu’il reprenne des forces, pour ensuite lui rendre sa liberté. Les liens serrant ses pattes sont enfin défaits. Il est terrorisé mais accepte cependant de boire, et peu à peu, se calme. Après tout ce temps passé ligoté, Il lui faudra près de quatre heures pour simplement réussir à se remettre debout et recommencer à marcher. L’équipe décide alors de le garder en observation la nuit, puis de le libérer le lendemain à la première heure. La nuit se passe sans encombre, le petit céphalophe mange et, peu à peu, retrouve toute son énergie.

Dès 7h00 le lendemain, toute l’équipe est là pour ouvrir la cage. Le céphalophe regarde l’équipe locale puis file tranquillement vers la forêt de P-WAC. L’équipe est heureuse de le voir partir libre et sain et sauf.

Sensibilisation

Deux jours passent. Célestin et Tito arrivent un matin au camp avec un grand sourire : la veille au soir, il y a eu de l’agitation à Kinzao Mvuété. Si le vendeur a compris notre mission et n’a pas du tout été en colère contre notre équipe, il a cependant décidé de demander une indemnisation au chauffeur qui lui a fait perdre une affaire… Ce dernier est ensuite allé s’en plaindre auprès des éco-gardes de P-WAC. Célestin et Tito étaient assez fiers d’eux, puisque suite à ces « palabres », tout le village ou presque a écouté la mésaventure des deux braconniers et il est fort à parier qu’à partir de maintenant, personne ne se risquera à chasser un animal pour tenter de le vendre à P-WAC.

En plus nos actions de sensibilisation par le biais des éco-gardes et de nos émissions à la radio communautaire, voilà un événement qui a permis de sensibiliser la population locale et de faire comprendre qu’à P-WAC, le trafic d’animaux sauvages (intégralement ou même partiellement protégés) n’est pas autorisé !

Important

Nous avons tenu à partager avec vous cette histoire, car si l’ouverture d’un centre de soins pour la faune sauvage permet la sauvegarde d’espèces menacées et la création d’emplois auprès des populations locales, un effet pervers peut aussi être induit : la chasse pour le centre. En effet, certaines personnes mal informées peuvent imaginer que le centre achète ses pensionnaires. C’est ce qu’il s’est passé pour ce céphalophe. Et c’est la raison pour laquelle nous tenons sans cesse à rappeler à tous qu’il est primordial de ne jamais acheter ces animaux protégés pour ne pas encourager le braconnage. Acheter ne serait-ce qu’une fois un animal sauvage entraînerait alors un cercle vicieux difficile à stopper…

Pendant ce temps, au camp…

Début Août, 6h30. Les chimpanzés du projet vocalisent. Kiki et Muké logés en haut d’un arbre, descendent à toute vitesse au sol. Kiki s’élance dans la végétation. Un petit céphalophe pointe le bout de son nez. Les singes le regardent. Il les observe également. Puis retourne dans la forêt de P-WAC. Était-ce le même petit céphalophe sauvé quelques jours plus tôt ? Nous aimons le croire.

Focus sur la Course des Héros 2018

La course des héros 2018 est terminée !

 

Cette année, les amis, ensemble, nous nous sommes surpassés ! Vous avez suivi notre actualité, et le 24 Mars 2018, nous avons réussi à transférer deux petites chimpanzés, Youyou et Mongo, du Zoo de Kinshasa vers notre centre, afin de leur offrir un avenir meilleur. Actuellement en zone de quarantaine, elles reprennent confiance, mangent correctement et ont toute l’attention souhaitée pour reprendre des forces. La prochaine étape, est la réhabilitation en enclos.

Mongo et Youyou, en quarantaine

Un enclos électrifié de 2 hectares en pleine brousse nécessite énormément de fonds, car comme on le répète assez souvent, la RDC est un pays très cher, et nous avons besoin de plus de 40 000 €. Nous avons d’ores et déjà des partenaires investis dans cette grande construction et pour compléter le budget, nous avons encore une fois participé à la Course des Héros, évènement solidaire et caritatif organisé par Alvarum.

Avant la course

 

 Nathalie témoigne : « Je crois en ce projet, en ses valeurs, je crois qu’il ne nuit à personne et qu’il aide durablement les grands singes, des villageois, et tout un écosystème. J’ai rencontré Amandine il y a environ sept ans et j’ai tout de suite eu conscience d’être en face de quelqu’un d’éthique, d’intelligent, de courageux et d’engagé pour les animaux. Depuis, toutes mes intuitions ont été vérifiées par des faits et des actes. Elle travaille avec un respect immense pour les populations locales et collabore avec eux ; c’est simple, sans eux, rien n’est possible. Je suis engagée pour les animaux mais je ne supporterais pas un projet qui méprise les humains. Ainsi, le projet d’une primatologue qui agit pour sortir des singes de cages pour les remettre en liberté dans leurs forêts légitimes, avec la protection d’éco-gardes qui ont ainsi un travail, cela me parle. Etant arrivé au maximum de ce que je pouvais donner à titre personnel à P-WAC, je cherchais comment donner plus à ce projet merveilleux. C’est ainsi que pour la 1ère fois, je me suis engagée à courir. Grâce aux dons de supers donateurs, j’ai récolté 365 € que je n’aurais pas pu sortir de ma poche donc objectif atteint. De plus, j’ai bel et bien été contrainte de me remettre à courir pour m’entraîner !»

 

Les Monkeys Solidaires est un groupement de personnes ayant envie de protéger la planète et ses habitants. « Comme nous sommes éparpillés un peu partout en France, c’est compliqué de mener des actions concrètes alors nous soutenons des causes qui nous touchent. Et P-WAC nous a énormément touchés : le combat d’Amandine et de son équipe pour la sauvegarde des grands singes, mais aussi le projet global, qui prend en compte tout l’écosystème et les conditions de vie des habitants de la région… nous avons été touchés par la détermination et l’intelligence dont est mené le projet de P-WAC. C’est pour cela que nous avons participé à la Course des Héros pour P-WAC l’année dernière et que nous avons mené une nouvelle collecte cette année ».

La course

 

Le jour J, Nathalie a eu la bonne surprise d’être accompagnée de Simon, bénévole de P-WAC depuis quelques années. « Quel homme engagé et dévoué pour la cause animale. Simon est tout aussi convaincu par Amandine et son projet, ainsi nous nous sommes trouvés beaucoup de points communs. Connaître les gens en vrai et pas seulement par les réseaux sociaux, c’est chouette, parole de Community Manager ». Tout a commencé par des présentations dansées de quelques associations et un échauffement collectif. L’ambiance était bienveillante, avec des orchestres le long de la course pour encourager les coureurs,  et tout le monde se soutient, toutes causes confondues. 

« Après 2 km, je me suis arrêtée pour me ravitailler et je suis repartie. Longues lignes droites sous le soleil, montées… J’ai couru autant que j’ai pu les 4 derniers km, et je marchais vite quand je sentais mes jambes flancher. Les passages de Simon sur mon parcours m’ont bien motivés ! Et avec peu d’endurance j’ai fait les 6 km en 45 min. C’est bien la preuve qu’on peut tous y arriver ! ». 

 

Après la course

 

Les MonKeys Solidaires : « Nous avons créé MonKeys Solidaires parce que nous croyons que chaque individu peut être acteur d’un changement à son propre niveau et que la solution n’est pas d’attendre que ça bouge au niveau des décideurs… Pour nous, P-WAC est la preuve que si elle se bat pour ses valeurs, une personne peut bouger des foules et montrer qu’on est tous capable d’agir selon ses propres moyens. C’est pour cela que nous continuerons de soutenir P-WAC et tous les petits individus qui agissent pour un monde plus vert et plus solidaire 🙂

 

Une réussite collective

 

La Course des Héros a cette année permis à 230 associations de récolter plus de 2 milions de dons. Mais pour P-WAC, les vrais héros…c’est vous ! En effet, nous voulions récolter 5000 € et grâce à votre soutien sans faille, nous avons dépassé les 6000 €.

6265 Euros pour être exact !

88 donateurs ont permis à 4 collecteurs d’atteindre cette somme incroyable, afin que Youyou et Mongo obtiennent cet enclos dans les meilleurs délais. Même si la vie à P-WAC est agréable, la quarantaine a une fin ! Ainsi, Antonio, Amandine, Nathalie et les Monkeys Solidaires (Benji, Vince, Tina, Llor, Manu, Blandine, Kellen, Mathilde, Adeline, Cath…) ont déployé toute leur énergie pour parvenir à cette belle réussite. Grâce à ces belles personnes, ces efforts communs, ces encouragements mutuels, nous avons explosé les scores cette année. Merci donc aux coureurs pour cet engagement à nos côtés. Et bien entendu, nous remercions de tout cœur nos 88 généreux donateurs : Adeline, Alexis, Amandine, Anne, Antonin, Arianne, Arielle, Béatrice, Benjamine, Benoit, Blandine, Brigitte, Caroline, Catherine, Cécilia, Céline, Chantal, Christian, Christophe, Claire, Clovis, Corinne, Delphine, Denis, Dominique, Eliane, Emeline, Emmanuel, Estelle, Etienne, Farid, Gauthier, Geneviève, Géraldine, Ghislaine, Guillaume, Jacqueline, Jade, Jean-Pierre, Laure, Maëlle, Marie-Odile, Mathilde, Michel, Nadiège, Nathalie, Nicolas, Philippe, Pia, Pierre, Raphaël, Raphaële, Rémi, Rémy, Sébastien, Serge, Sophie, Stéphane, Stéphanie, Thibaut, Thierry, Valentin, Valérie, William, Xavier, Zohra et un merci spéciale à la Fondation Descroix-Vernier, pour ce généreux don de 2000 € !!

Revivez la course avec cette vidéo réalisée par Simon Questerbert !

 

Course des Héros : des coureurs pour les Chimpanzés !

Une vidéo pleine de peps pour remercier tous nos 85 généreux donateurs !Dimanche dernier 17 juin, lors de la Course des Héros, des coureurs ont mis leur énergie au service de P-WAC.Les dons recueillis par les coureurs iront tous pour ce projet de sauvetage des grands singes, créé par la primatologue Amandine Renaud P-wac.Carbone Media Carbone Media – Vidéo, drone, photo MonKeys Solidaires Antonio Zalacain Ozaïta Nathalie Dehan Aurelie Chanier Chantal Renaud Veronique Bardollethttps://p-wac.org/accueil/

Posted by P-WAC on Sunday, June 24, 2018

 

Témoignage d’Alexis, bénévole à P-WAC en RDC

Témoignage d’Alexis, bénévole en RDC         

Arrivé début 2016 en RDC à Boma dans la province du Kongo Central dans le cadre d’un affectation professionnelle, c’est en Aout 2017 que je me suis installé à Matadi et que j’ai entendu pour la première fois parler du projet de P-WAC. Cadre dans la logistique et âgé de 41 ans, j’ai parcouru une bonne partie de l’Afrique centrale lors de mes différentes expériences professionnelles : Gabon, Tchad, Cameroun, Congo,  RD congo et me suis toujours intéressé à la faune et à la flore locale dans les pays que j’ai eut la chance de visiter, avec une préférence pour les excursions au cœur des luxuriantes forêts équatoriales qui ont le pouvoir de vous plonger véritablement hors du temps, et ou tout vous paraît rapidement démesuré en comparaison avec nos forêts européennes.

C’est dans cette optique que j’ai contacté Amandine un jour d’Aout 2017. Nous nous sommes rencontrés la semaine suivante à Matadi où elle venait d’accueillir Dorothée, la vétérinaire du projet qui arrivait tout juste de Belgique. Quelques jours plus tard, je découvrais pour la première fois le site de P-WAC situé à un peu moins de 2 heures de voiture de Matadi. Ma première visite et ma première nuit sur place en tente ont été à la hauteur de mes espérances: situé au pied d’une majestueuse montagne recouverte d’une dense forêt, le site m’a tout de suite donné l’impression d’un gigantesque amphithéâtre naturel, les arbres centenaires remplaçant les bancs, et les cris des oiseaux et autres animaux de la forêt le bavardage bruyant des étudiants. Le réveil matinal par Kiki, un cercopithèque joueur, et la vision d’une magnifique brume immobile flottant sur la cime des arbres et au dessus de la vallée en contrebas acheva de me conquérir et j’ai alors su que je reviendrai régulièrement dans cet endroit.

Passé l’émerveillement lors de la découverte du lieu, j’ai pu rapidement me rendre compte du travail colossal effectué par Amandine ainsi que le courage et l’abnégation dont elle faisait preuve pour faire émerger ce projet au beau milieu de la brousse avec notamment des conditions de vie « spartiates » et des contraintes logistiques importantes inhérentes à l’isolement géographique du site.

Dès mon retour à Matadi, c’est donc avec Yvain, un autre Français installé dans la ville, que nous nous sommes concertés afin de réfléchir à la façon dont nous pouvions apporter, à notre humble niveau, notre pierre à cet édifice. C’est logiquement que l’idée des panneaux solaires a émergé puisqu’il était inconcevable à nos yeux qu’Amandine puisse continuer à vivre au fin fond de cette forêt dans une maison non éclairée le soir (mis à part par les torches frontales, outil indispensable des aventuriers de la brousse!), en sachant qu’en RDC, le nuit tombe dès 18h30, et ceci invariablement tout au long de l’année. En outre, cela allait permettre  de résoudre le problème récurrent  du rechargement des batteries de téléphones et de l’ordinateur portable du projet.

Les premiers chiffrages nous ont rapidement fait réaliser que les moyens que nous étions disposés à mettre personnellement ne nous permettaient pas d’offrir à P-WAC une installation solaire de qualité ni de taille satisfaisante… nous avons donc lancé une souscription en ligne qui a rapidement porté ses fruits puisqu’elle nous permis de récolter plus de 1500 euros en moins de 15 jours.

J’ai alors sollicité le support technique de Michel, un ingénieur électricien congolais hautement qualifié sur ce genre d’installation et travaillant au sein de ma société. Celui-ci a tout de suite accepté de nous apporter son assistance technique à titre bénévole et s’est lui-même chargé de sélectionner et d’acheter du matériel de qualité à Kinshasa.

 

 

 

 

 

 

Après plusieurs réunions techniques, notamment sur le site, nous avons pu procéder à l’acheminement et à l’installation de la plupart du matériel au gré des fortes pluies saisonnières qui conditionnent l’accès au site et l’avancée des travaux. 

Amandine s’est chargé de son côté du suivi de la construction de la cage qui protège les panneaux solaires des primates, étape indispensable avant l’opération finale de raccordement réussi des panneaux  qui couronna de succès cette belle aventure collective.

 

 

 

 

 

 

Parallèlement, je continue pour ma part à aider comme je le peux Amandine dans son action,  avant tout en échangeant régulièrement avec elle par téléphone, afin de l’aider à trouver les meilleures solutions, en confrontant nos différentes expériences, aux multiples problèmes auxquels elle doit faire face au quotidien, mais également en lui servant de « base arrière » à Matadi, pour ses commandes de matériel notamment, et en la ravitaillant lors de mes passages sur le site ou en lui ramenant des colis de France lors de mes retours de congés.

Parions que cette enthousiasmante collaboration perdurera dans le temps, dans tout les cas au moins aussi longtemps que je resterai travailler en RDC, mais peut être plus encore, l’avenir nous le dira…

 

 

Témoignage de Robert au Congo

Témoignage de Robert au Congo

Robert, artisan retraité aimant travailler de ses dix doigts a décidé de donner de son temps à un projet ayant besoin de compétences particulières. Ayant entendu parler de nos besoins urgents (rénovation de la maison et construction d’un enclos de réhabilitation pour primates), il a tout simplement opté pour un séjour d’un mois afin d’agir pour une bonne cause et se rendre utile.

  • En route pour le Congo

La préparation a été longue avant le départ, car Robert n’était jamais parti si loin et si longtemps, ni dans un cadre associatif. Après de nombreux conseils, le voilà avec ses vaccins et son billet d’avion en poche. Direction Kinshasa ! A l’arrivée, l’équipe P-WAC composée de notre chef de projet et de Papa Bernard, notre chauffeur, l’attendait de pied ferme aux vues de la quantité de travail à réaliser en un temps record !

  • Découverte de Kinshasa et du pays

Après un passage éclair chez Karl Ehlerding, un ami du projet à Kinshasa pour récupérer des dons matériels (meubles, équipement de maison, écran de projection qui servira à nos animations sensibilisation) et une brève découverte nocturne de Kinshasa, Robert prend enfin la route pour la forêt, et le dépaysement est total !

« Quand on n’est pas habitué, le chemin est assez difficile. On parcourt 400 Km en pratiquement 8 heures de route, notamment du fait des « roulages » (les contrôles de police routière) qui régulièrement nous arrêtent pour contrôler les papiers du véhicule ainsi que les passeports (au cas où la douane n’aurait pas fait son travail à l’arrivée sur le sol congolais…). Une fois arrivé à Matadi, il reste encore 2 heures de piste en 4X4 et j’arrive enfin dans la forêt tropicale ! Ouf ! Pour une première, c’est impressionnant. Et le changement de décor est épatant : les paysages sont magnifiques. La forêt est d’une beauté rare. Quelle tranquillité ! ».

  • Début des travaux

Après une bonne nuit de sommeil le travail débute tôt le lendemain matin : Visite du site et des travaux en cours, rencontre avec l’équipe locale, inventaire des stocks de matériel de construction…. « J’ai été scotché de voir cette réalité de terrain. Gérer un tel projet est colossal ! Il faut avoir l’âme d’un chef d’entreprise pour réaliser cela, et je n’en avais pas conscience avant d’arriver sur place. Quand on voit les conditions de travail sur place, la qualité de matériel disponible, la différence de termes techniques du matériel disponible, ce n’est pas à la portée de tous de se lancer dans cette réalisation. Il faut vraiment être passionné pour réaliser ce travail (si si, c’en est un !)»

Robert a débuté sa mission par la reprise des portes et des serrures de la maison qui ne fermaient pas correctement. Difficile de vivre dans une maison dans laquelle on ne peut pas entrer ni sortir aisément! Avec les travailleurs locaux, ils ont repris toutes les portes externes qui étaient voilées.

 

 

 

 

 

  • Et la lumière fut !

Robert et Tito ont réalisé des ouvertures supplémentaires (fenêtres et aérations) dans la maison qui n’en avait pas suffisamment: à présent, l’air circule, l’humidité diminue et surtout on peut travailler dans la maison sans lampe en plein jour!

Création d’une fenêtre dans le bureau. Robert forme Tito à l’utilisation de la perceuse !

Mise en place du cadre de la fenêtre

   

 

 

 

 

 

Ensuite, une cloison est montée pour créer un espace sanitaire relié à une citerne d’eau fixée près de la toiture.

Cloison montée par Noble

Installation de la douche italienne !

 

 

 

 

 

 

 

 

Les constructeurs locaux ont quant à eux mis en place un système d’évacuation des eaux usées très astucieux.

Création des deux premiers bacs pour évacuer les eaux usées.

Installation du filtre entre les deux bacs

Création du troisième trou, pour évacuer les mauvaises odeurs

    

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, fermeture du système…

… et son coffrage

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fois sur place, autant vérifier l’intégralité des travaux réalisés. Robert s’est attaqué aux jonctions du système d’eau qui n’étaient pas fixées correctement de partout puis a ensuite visité l’enclos de réhabilitation. Une grande réunion avec l’équipe locale a permis de rétablir et d’éviter de nombreuses erreurs pour la fin des travaux. Les constructeurs locaux ont été ravis de ces échanges.

 

 

 

 

 

 

 

  • Rencontre avec les singes

« Au-delà du travail sur place, j’ai bien entendu rencontré les singes. Ces petits êtres qui vous regardent avec leurs petits yeux ronds. Leur regard est tellement fort ! Ils n’ont même pas besoin de mot pour se faire comprendre. Pour moi c’était une grande première. Je connaissais les membres de l’équipe P-WAC depuis un moment et je les entendais parler des singes… mais  de les approcher moi-même en vrai a donné une autre dimension à tout ce que j’avais entendu jusqu’alors. Quand vous les regarder, vous vous voyez dans un miroir ! Et vous vous posez quelques questions sur vous ! »

L’acclimatation pour Robert s’est faite petit à petit…Malembe malembe comme on dit ici. « Vivre en forêt révèle des moments difficiles. Se laver au seau à l’eau de source, découvrir la joie des latrines (toilettes) à 100 mètres du camp, vivre sans eau courante, sans électricité, au milieu d’insectes en tout genre… Heureusement, les moments magiques vous incitent à rester : observer et parcourir la forêt avec les singes, rencontrer une autre culture et travailler main dans la main avec les ouvriers congolais qui n’ont pas la vie facile. Vivre et manger avec eux, en communauté permet d’apprendre beaucoup. On redécouvre la vie simple que l’on a oubliée chez nous. Lors des rénovations de la maison et lors du lancement de la construction de l’enclos de réhabilitation, j’ai pu montrer aux travailleurs ce que je savais, et je leur ai apporté mon savoir-faire. Mais j’en ai appris tout autant ! Ici, rien ne se gaspille ! Il n’y a pas le confort de chez nous. Les gens d’ici font avec le minimum, et malgré les temps difficiles, ils gardent l’espoir et la joie de vivre. Je dirais que cela m’a vraiment touché. Ce n’est pas un voyage touristique que j’ai fait là, mais bien un séjour d’un mois pendant lequel j’ai pu en apprendre plus sur la culture locale. J’aimerais témoigner de cette expérience et expliquer que malgré une forte appréhension à partir en terre inconnue à mon âge, cette aventure de trente jours a été magique grâce à l’accompagnement de l’équipe P-WAC et des échanges avec les locaux. Rien à voir avec notre quotidien confortable et notre facilité à râler pour rien devant notre bon vieux téléviseur avec une bière fraiche à portée de main, avec cette absence de sourire et de convivialité même envers nos voisins ! Ici on redécouvre des valeurs oubliées de solidarité, d’entraide et de vie en communauté. Si vous ne craignez pas l’aventure et que vous avez des compétences à apporter au projet : tentez l’aventure. Vous n’en ressortirez que plus riche. A condition de vous adapter bien entendu ! A présent de retour en France, je reprends doucement le cours de ma vie, mais une chose est sûre, j’y retournerai !»

Robert et les travailleurs locaux

 

 

Kiki, Premier orphelin secouru par P-WAC

Kiki, premier orphelin secouru

 

P-WAC est un projet chimpanzé, mais pas seulement…

Notre vision de la conservation et notre action vont au-delà de la préservation d’une seule espèce et concernent au contraire de nombreuses espèces locales. Beaucoup d’animaux, pour ne pas dire tous, sont braconnés et vendus pour leur viande; la viande de brousse faisant partie de la culture locale. Ne pouvant pas fermer les yeux devant une telle souffrance, nous souhaitons également accueillir d’autres petits singes, braconnés, enchainés, enfermés dans des habitations…

Toute l’année 2016, en attendant les autorisations du gouvernement nous officialisant comme Centre de réhabilitation pour chimpanzés (autorisations obtenues fin 2016), nous nous sommes occupés de deux petits singes détenus par des expatriés, que nous allons récupérer une fois les structures d’accueil prêtes. En attendant, ces deux petits singes vivent chez leurs « propriétaires » et sont bien traités.

Notre objectif a toujours été d’attendre la fin des structures pour accueillir les premiers pensionnaires dans les meilleures conditions possibles. Mais depuis deux mois, contre toute attente, nous sommes déjà en charge d’un bébé singe : Kiki.

Kiki est un cercopithèque à queue rouge, âgé d’environ 6 mois, pesant moins de 700 grammes à son arrivée. Son nom vient de Makaku (singe en lingala), nom choisi par le couple de français qui l’a acheté à Matadi pour le sortir de son trafic en ville. Le couple avait également entendu parler du projet P-WAC, et, pensant bien faire en libérant Kiki de son vendeur, avait dans l’idée de le remettre immédiatement en forêt. Seulement, en découvrant Kiki, P-WAC a bien vite réalisé qu’il s’agissait d’un bébé en grand besoin d’une maman de substitution, d’un contact permanent pour survivre. P-WAC a donc décidé de récupérer ce petit le jour même de cette rencontre.

Ensemble, le couple et P-WAC sont partis en ville trouver du matériel de fortune pour une petite cage de transition. Mais en réalité, Kiki est incapable de rester dans cette petite cage : il est en demande permanente d’attention, de câlins, mais aussi de jeux et de biberons.

Ainsi, Kiki est notre premier orphelin et a besoin de notre présence pour survivre. Chaque jour Kiki boit un biberon de lait maternel mélangé à du Cérélac (sorte de céréales pour enfants) ainsi que des fruits. Ses premiers biberons ont d’ailleurs été offerts par une entreprise française (qui souhaite rester anonyme), mais les tétines étant beaucoup trop grosses pour la taille de sa bouche, les premiers repas de Kiki ont été servi à la seringue, jusqu’à trouver une tétine plus adéquate. Kiki aime particulièrement les bananes, les graines de papaye, les aubergines et raffole de gousses d’ail.

   

Voulez-vous aider Kiki?

Si vous le souhaitez, vous pouvez nous aider à prendre soin de Kiki en apportant votre contribution qui servira à acheter les aliments dont il a besoin et à financer le salaire de sa maman nourricière. En sommes : du concret !! Le budget alimentation simple mensuel pour nourrir Kiki s’élève à 98 € par mois, comme suit:

  • 18 € par mois de Cérélac
  • 18 € par mois de lait maternel
  • 62 € par mois de fruits


 

Pour aider Kiki, vous pouvez faire un don ou le parrainer. Choisissez l’option de votre choix ci-dessous:

 

 Je souhaite faire un don pour Kiki (au choix) :

  • 9 € pour une boite de lait en poudre
  • 20 € de fruits 
  • Somme libre………………………….……… €

Je souhaite parrainer Kiki pour :

  • 1 mois : 20 €
  • Plusieurs mois : 20 € * _____  mois  =  …………. €
  • 1 année (offre spéciale) : 120 € (soit 10 €/mois)

Somme libre …………………………………€





  • Option de paiement:

Si vous ne souhaitez pas payer en ligne, vous pouvez opter pour un virement bancaire, un chèque, ou encore un virement mensuel. Pour cela, remplissez et renvoyez-nous le Bulletin de Kiki

Merci à vous !

Nouveau partenaire local : ICCN

Nouveau partenaire local : ICCN

 

Un grand jour à noter dans les anales de P-WAC.

 

Vendredi dernier, le 21 Juillet 2017, notre fondatrice a été convoquée à Kinshasa par l’ICCN, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, pour discuter d’un partenariat initié par nos soins voilà plusieurs mois.

 

Après un vol interne relayé par une compagnie congolaise, la rencontre a eu lieu dans les bureaux de l’ICCN. Amandine a été reçue toute la journée par un technicien scientifique grandement expérimenté dans le domaine de la conservation afin de mettre au point quelques termes du contrat: et c’était là une excellente nouvelle, car après avoir tant attendu, le contrat était en cours d’impression. Dernières vérifications faites avec les deux parties, le contrat part en relecture à la direction.

C’est en fin de journée que l’officialisation a eu lieu. P-WAC, reconnue par les autorités locales depuis 2016 comme centre de réhabilitation pour chimpanzés au Kongo Central, a pu recevoir un accord de partenariat de 5 ans renouvelable avec cette grande institution qu’est l’ICCN.

 

L’objectif de ce contrat?

 

Travailler main dans la main avec l’ICCN et les villageois nous ayant remis leurs terres pour ériger une aire protégée autour de notre site.

L’avantage final est donc d’obtenir un statut de protection pour les forêts limitrophes à notre site ainsi que la protection de la faune locale, notamment par la création d’une patrouille ICCN dans cette zone, pour l’instant nue de toute initiative de conservation pour grands singes.

D’autre sujets concernant plus précisément les chimpanzés de la RDC ont également été abordés, avec notamment la récupération de chimpanzés braconnés dans l’Ouest du pays, afin que ces orphelins débutent un programme de réhabilitation à la vie sauvage, l’école de la brousse comme nous l’appelons.

C’est donc un énorme pas en avant que nous avons réalisé en ce mois de Juillet et nous sommes plus que fiers des perspectives de préservation de la biodiversité locale que ce contrat nous apporte.

Nous remercions l’ICCN d’avoir entendu notre appel et nous sommes ravis de les compter parmi nos partenaires.

 

Retour sur la course caritative de 2017

Retour sur la course caritative de 2017

 

Il y a un mois a eu lieu la Course des Héros à Lyon, évènement caritatif organisé par l’association Alvarum et qui a pour objectif d’aider les associations à collecter des fonds lors d’une action sportive et solidaire.

Les Monkeys Solidaires témoignent:
 
“Autour du mois de janvier, nous, les MonKeys Solidaires, avons décidé de nous engager à nouveau pour P-WAC, dans le cadre de la course des héros à Lyon le 18 juin. On avait déjà fait une action en 2016 pour réunir des fonds, ce qui nous a permis de mieux connaître ce beau projet. 
 
Trois d’entre nous étaient partants pour l’aventure. Gé, notre super présidente, avait une petite expérience dans la collecte de fonds mais pour Vince et moi c’était une première.  On devait récolter 250€ minimum pour participer. Grâce à de bons conseils, on a mis tous les trois un objectif a 500€ et on s’est lancé ensemble sur Facebook pour commencer. On a un certain nombre d’amis en commun, que l’on pense sensibilisés à l’écologie et la condition animale. On espère donc arriver à  notre objectif assez rapidement, mais après quelques dons de membres des Monkeys Solidaires, les collectes se mettent à stagner malgré nos nombreuses relances et même un partage de Samaha de Shaka Ponk (parrains de P-WAC). Ma collecte a finalement décollé lorsque j’en ai parlé a ma famille. Gé a pu récolter des dons au fur et a mesure et Vince n’a atteint son but que quelques jours avant la fin. Ce n’était pas simple.
 
On est parti tranquillement du sud de Paris le 17 juin, où nous sommes arrivés sous le soleil de Lyon. Au top de notre forme le lendemain matin, nos beaux t-shirts créés pour l’occasion, on retrouve Simon, bénévole P-WAC, et sa camera ! Super rencontre, le village de la course est sympa, beaucoup d’associations sont représentées.
 
 
Top départ, ultra motivés, on est filmé en gros plan par Simon ! Athlètes du dimanche, on est trop fier d’avoir réussi les 10km en représentant P-WAC. C’est une grande victoire personnelle ! On a passé un très bon moment.
 
Ce fut une bonne expérience mais je ressens une légère déception quant à cette collecte par rapport aux nombreux contacts des réseaux sociaux qui semblaient touchés par ces sujets mais qui n’ont donné aucun signe de vie lors de nos collectes. En revanche, les membres de ma famille ont demandé des nouvelles de P-WAC !
 
Le montant de la récolte globale nous a vraiment impressionnés et on a été très heureux de contribuer au projet. Cela nous a motivés à faire plus d’actions de ce genre, et éventuellement de s’engager plus pour P-WAC

 

Le Jour J, les coureurs ont pu poser fièrement devant le Mur des Héros !

 

Simon, photographe parti au Congo en 2016 pour un reportage à venir, nous offre sa vidéo réalisée à l’occasion de la course. Retrouvez en images la bonne humeur collective de la Course des Héros et celle de l’excellente équipe P-WAC. De manière générale en 2017, entre Paris et Lyon ce sont 2,3 millions d’euros qui ont été collectés au profit de 230 associations.

 

Concernant P-WAC, nous remercions nos 115 donateurs nous ayant permis de collecte 5 535 EUROS !!! P-WAC se fait grâce à votre générosité et votre soutien. Merci à tous

 

Découvrez notre centre en devenir

Les constructions du centre de réhabilitation P-WAC

Comme vous le savez, il y a quelques semaines trois ingénieurs volontaires d’ISF Québec sont arrivés pour nous aider à construire la maison du staff ainsi que les enclos des chimpanzés et petits singes, en pleine jungle congolaise. Nous sommes ravis de vous présenter en images l’avancée des travaux.

Tout d’abord, avant de construire la maison, il a fallu défricher un espace en savane sur une surface plus ou moins plane et déterminer le lieu exact des fondations. En trois jours seulement, notre équipe locale armée de machette a permis la découverte du spot adéquat. Le lieu est prometteur : à la fois proche d’une source pour avoir un accès à l’eau dans les infrastructures du projet, bénéficiant au sud d’une forêt et au nord, des paysages de savane arborée à perte de vue.

L’équipe s’est ensuite armée de pelles pour creuser les fondations. A ce stade, difficile pour un novice d’imaginer le résultat final, mais l’aventure est belle est bien lancée.

Les excavations faites, l’équipe s’est ensuite attelée à l’achat et la livraison du matériel sur place. Voilà une mince affaire que nous avons vécue ! Une partie du matériel a été commandée à Matadi, et l’autre achetée directement à Kinzau Mvuété. Il a fallu trouver le camion capable d’accéder au site à travers la piste congolaise, tout en nous assurant de ne pas rester coincé au milieu de la brousse avec tout le matériel et aucune issue de sortie. Heureusement pour nous, en saison sèche, les routes sont bien plus faciles d’accès. Après quelques négociations à Matadi, un propriétaire de camions de bananes a accepté de nous aider : son engin a des roues motrices et des tractions… bref, le camion idéal pour notre mission. Les livraisons ont été étalées sur presque une semaine car il a fallu à l’équipe user de toute son énergie pour charger le matériel, le décharger, encore et encore : briques locales, ciment, moellons, barre de fer… Une vraie course contre la montre pour respecter le planning tout en utilisant uniquement la force humaine! Ici, pas de grue, pas de machines pour soulever les palettes de ciments, tout se fait sous forme de chaine humaine.

     

 

 

 

 

L’équipe était bien heureuse de voir tout le matériel sur le site après avoir passé une année à attendre les autorisations pour exercer légalement en tant que centre de réhabilitation pour chimpanzés. P-WAC prend enfin vie ! Et pourtant, à cette étape, la livraison n’est que la première pierre de ce long travail de chantier.

 

Les ISF se sont lancés, avec l’appui de maçons, charpentiers et soudeurs locaux dans la construction de la maison du staff. Les deux équipes (canadienne et congolaise) ont mis leur savoir-faire en commun et ont pu apprendre de l’une et de l’autre, chacune ayant des techniques, des matériaux et des expériences différentes. Les congolais ont été ravis de pouvoir donner leurs astuces locales, faites de bouts de cordes et de rien, montrant ainsi leur savoir-faire aux canadiens qui ont découvert la construction purement manuelle. Réaliser une maison en pleine jungle n’est pas le même défi qu’une construction industrielle !

Peu à peu, deux équipes se forment : une pour la maison, et une pour les cages de quarantaines du projet, financées par des sponsors de P-WAC. Construire une cage n’a rien de plaisant, mais c’est un bien pour un mal. C’est là que séjourneront les nouveaux pensionnaires pendant leur quarantaine avant de partir en réhabilitation.

 

 

 

 

D’ici quelques temps, nous pourrons déménager en brousse et démarrer réellement le centre de réhabilitation pour chimpanzés. Merci à tous de suivre nos efforts, jours après jours, mois après mois.

 

Arrestation de trois coupeurs de bois

Arrestation de trois coupeurs de bois

La forêt tropicale de la République Démocratique du Congo (RDC) est le deuxième poumon de la planète, après la forêt amazonienne. Mais cette forêt est continuellement menacée et détruite de manière intensive pour les besoins humains. En effet, la population humaine ne cesse de croître. Ses besoins d’espace et de ressources augmentent en même temps qu’elle. L’une des conséquences de cet état de fait est l’emprise toujours plus importante qu’exercent les hommes sur la forêt afin d’y construire de manière désorganisée leurs habitations. Autour de ces nouveaux villages qui grossissent rapidement au point de devenir régulièrement des villes, naissent des routes, permettant d’aller toujours plus loin dans la forêt pour trouver de nouveaux espaces de vie… C’est un cercle vicieux.

En plus des habitations, des champs se créent, des cultures intensives sont lancées et du bois est coupé pour permettre aux habitants de se chauffer et de cuisiner… C’est ce qu’on appelle le bois de chauffe, ou charbon, ici appelé « Makala ». Cette pratique représente une grande menace pour l’avenir de la forêt à laquelle s’ajoutent également des coupes de bois destinées au marché international où à la construction de meubles locaux.

Qu’est-ce qu’un four à charbon ?

Four à charbon. Crédit photo: Karl © P-WAC

Pour le Makala, on sélectionne un certain type de bois. Après que les arbres aient été coupés, de gros tronçons sont empilés les uns sur les autres, jusqu’à former un carré d’environ 3 mètres sur 3. Le tout est ensuite maintenu par une sorte de clôture faite de petits troncs d’arbres, puis l’ensemble est brulé pendant plusieurs jours. Il en résulte du charbon de bois. En RDC, cette activité nécessite une autorisation de la part du Ministère de l’Environnement, car nombreux sont ceux qui font cela de manière professionnelle. Sans autorisation, la coupe est illégale.

Découverte d’un four à charbon

En Mars dernier, lors d’une patrouille sur le site, nos éco-gardes découvrent un four à charbon en plein processus de carbonisation… La patrouille interpelle le « coupeur » afin de lui demander ce qu’il fait sur le site. Il explique naturellement qu’il fait son charbon pour le vendre au village. La patrouille lui répond qu’il s’agit d’un terrain privé et qu’un projet « environnement » est en cours, qu’il est interdit de s’introduire sur les lieux et encore moins de couper du bois. Le coupeur, semblant de bonne foi, prétend qu’il ne savait pas et qu’il avait eu une autorisation de venir sur les lieux. Afin de gérer la situation calmement, il est décidé de laisser cet homme terminer son travail et de partir dès la fin de la fabrication du charbon, estimée à une semaine.

 

 

 

 

Le jour suivant, la patrouille continue son action et trouve à nouveau le coupeur, cette fois accompagné d’amis en train d’élaborer un autre four à charbon. Un arbre immense vient d’être coupé. Une scène incroyable !

Notre patrouille éco-garde est propre à P-WAC et sert à sensibiliser les gens et à informer notre association en cas de coupe ou de présence de pièges sur place. Malheureusement, légalement, cette patrouille n’a pas le droit de sanctionner ni d’arrêter les intrus sur place.

Négociations avec les ayants-droits…

Papa Simon, au premier plan, discutant avec le coupeur

Avant d’appeler la police, toujours pour tenter de gérer cette situation de manière calme et intelligente – car nous comprenons bien que ces villageois vivent de la vente du charbon et n’ont pas d’autres revenus – nous appelons le chef coutumier (chef traditionnel responsable des familles du village), Papa Simon, qui arrive sur les lieux rapidement. Il s’en suit un échange assez long, en dialecte local, afin de faire évoluer la situation. Ici, les droits ancestraux sont importants. L’homme explique qu’il est envoyé par un autre individu qui lui a octroyé le droit de faire son charbon. Papa Simon explique calmement qu’il doit quitter les lieux. L’homme demande à terminer son travail. Il promet de partir une fois celui-ci terminé. Toute l’équipe se consulte et décide d’accepter sa demande. Cependant, à la prochaine visite, si de nouveaux arbres sont coupés, il est convenu que la police sera appelée immédiatement.

Lors de la patrouille suivante, nous ne trouvons plus personne. Nous sommes  rassurés. Mais lors du passage d’amis ingénieurs venus apporter leur aide pour la construction du système d’eau quelques jours plus tard, un nouveau four est découvert.

Procédure judiciaire

L’équipe descend alors au parquet informer le procureur de la situation. Celui-ci nous renvoie vers le magistrat, qui enregistre la plainte du chef coutumier. Deux jours après, l’équipe P-WAC et les coupeurs sont convoqués au parquet. Le magistrat écoute chaque version. En fin de journée, il décide que toutes les activités menées par les coupeurs doivent être arrêtées. Il organise la semaine suivante une descente sur le terrain afin de constater les dégâts sur les lieux, car pour se défendre les coupeurs prétendent qu’ils se trouvaient dans une forêt nommée Nkula, et non dans notre forêt prénommée Kiobo. Le magistrat se demande si les coupeurs n’auraient pas confondu la forêt dans laquelle ils devaient se rendre.

Parquet de Kinzau

Le jour de la descente, les coupeurs arrivent avec un avocat. Nous nous rendons tous sur place, emmenant avec nous le magistrat et un policier. Premier constat : notre panneau de délimitation a été enlevé. Quel choc !

Toute l’équipe le jour de la pose du panneau

Emplacement vide de notre panneau

 

 

 

 

 

On réalise alors rapidement que les coupeurs préparent quelque chose d’important pour contre-attaquer. Un vieux papa (équivalent de notre « monsieur » mais avec une notion importante de respect et d’âge) qui vivait juste devant le site devait être « sentinelle » du projet, c’est-à-dire nous informer en cas d’entrée d’intrus sur le site. On constate qu’il est le père  d’un des coupeurs. Ainsi, quand le magistrat lui demande ou est le panneau, il dit ne rien savoir.

Le magistrat nous appelle : Côté P-WAC sont présents Amandine (présidente fondatrice de P-WAC), Papa Simon (le chef coutumier), Papa Kasavu (ayant-droit de la famille) et nos deux éco-gardes Célestin et Tito. Côté coupeurs sont présents PDG, JP, Uela, leur avocat, et des amis à eux.

Le magistrat nous suit et débute son procès-verbal de constat. Les coupeurs ne cachent rien : il s’agit bien de leurs fours et de leurs coupes. Assez rapidement, un des amis des coupeurs prend la parole de manière virulente. Le policier le rappelle à l’ordre en exigeant qu’il se calme et le magistrat rappelle à chacun que lui seul peut poser des questions et prendre la parole. Nous devons attendre d’être interrogés pour donner notre avis.

 

 

 

 

Nous continuons et là, nous arrivons sur de nouvelles coupes d’arbres. Malgré l’interdiction du magistrat, les hommes ont poursuivi cette activité illégale. L’argument de l’un d’eux est qu’il fallait « aérer les plantations qu’il venait de mettre ». Le magistrat relève donc que les coupeurs ont également débuté une plantation… Lors du constat, l’homme virulent est écarté par le policier. Le magistrat lui avait pourtant expliqué à plusieurs reprises que son comportement n’était pas acceptable, en vain.

Confrontation

Au retour, le magistrat nous invite à une confrontation. Les deux parties donnent leur avis, tour à tour. Les coupeurs n’ont ni titres fonciers, ni droits ancestraux pour légitimer leur présence sur les lieux. De plus, leur discours ne tient pas la route : Après avoir annoncé qu’ils ne connaissaient pas la forêt Kiobo mais la forêt Nkula, ils ont expliqué qu’ils avaient confondus avec la forêt Iobo… Puis que la forêt Kiobo existe bien, mais que le projet a empiété sur leur territoire et enfin que c’était la première fois qu’ils venaient dans ce coin de forêt…

Ils ont nié les rencontres avec les éco-gardes en forêt malgré les vidéos et photos faites sur place (nous remercions de fait Sylvie Robardet pour son généreux don de téléphones, qui sert de manière concrète notre patrouille : cela lui permet d’obtenir des preuves des problèmes rencontrés sur place). Les contrevenants ont ensuite annoncé que lors de nos diverses rencontres en forêt, nous les avions seulement salué et continué notre chemin, les laissant vaquer à leurs occupations.

Bien que les conflits de terre soient courants en RDC, entre la terre de l’état et la terre des ayants-droits, puis entre les ayants-droits eux-mêmes, il n’est ici pas question de terre non reconnue mais bien de villageois ayant pratiqué des coupes sur un espace de manière illégale. Ils ont aussi essayé de soutirer de l’argent au projet, en échange de leur départ des lieux.

Arrestation

Après trois jours de négociation, le magistrat inculpe les trois hommes de coupe illégale de bois, et carbonisation de charbon, activité illégale sans autorisation du Ministère. Il rappelle également à ces coupeurs, que le projet est en règle, que tous les ayant-droits qui ont vendu la terre étaient là, avec leurs titres, contrairement à eux. Ils sont arrêtés et envoyés au cachot. Dans quelques semaines, ils seront entendus par le tribunal, qui décidera de leur peine.

Voilà une petite victoire pour notre équipe qui va pouvoir reprendre son travail, à savoir la préparation du terrain pour la construction des enclos, qui débutent en Juin !